Le cachot d’esclaves de l’Habitation Belmont, situé à Trois‑Rivières sur l’île de Basse-Terre en Guadeloupe, est un vestige poignant du XVIIIᵉ siècle.
Cette petite cellule voûtée, d’environ 4 m², dotée d’une simple banquette en pierre, servait de punition pour les esclaves à la main du maître .
📜 Un lieu de mémoire
Propriété historique : L’habitation est devenue propriété des Botreau‑Roussel dès 1772.
Les archives mentionnent la présence de 214 esclaves en 1789, travaillant la canne à sucre, le manioc, le maïs et la banane, en plus de la sucrerie et de l’accès maritime .
Architecture sobre mais symbolique : Le cachot, construit en maçonnerie, ne comporte qu’une unique ouverture et un mobilier rudimentaire, mis en scène pour la souffrance et la punition .
🔗 Sur la « Route de l’Esclave »
Ce cachot fait partie de la “Route de l’Esclavage – Trace-Mémoire en Guadeloupe”, un itinéraire géré par le Conseil Général de la Guadeloupe. Ce parcours vise à sensibiliser les visiteurs à l’histoire douloureuse liée au commerce triangulaire et à l’exploitation humaine .
🎭 Réflexion poétique
Dans ce recueil sombre, le cachot dévoile en silence le poids de l’histoire.
Ce lieu modeste, taillé dans la pierre, est un chant muet , il raconte la résilience des âmes meurtries et l’indicible destin de ceux qu’on a enchaînés.
Se tenir devant ce réduit, c’est accepter de s’agenouiller devant la mémoire et de confronter, humblement, la violence d’un passé trop souvent enfoui.
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