Située entre Le Moule et Saint-François, sur l’île de Grande-Terre en Guadeloupe.
Maison coloniale, ancien bâtiment sucrier, inscrite aux Monuments Historiques en 1987, puis classée en 1990.
Domaine d’environ 2,3 hectares.
Ancienne usine sucrière , la maison servait de demeure pour le propriétaire, entourée d’installations pour le traitement de la canne à sucre.
Le site remonte au XIXᵉ siècle.
L’Habitation Zévallos est devenue usine centrale sucrière en 1844 (ou autour de cette date) via la « Compagnie des Antilles ».
Le nom « Zévallos » découle du mariage de Philippe Dominique de Parisis de Zévallos avec Renée-Adélaïde Van Shalchwick, ce qui unit deux familles de planteurs/européennes.
Avec l’abolition de l’esclavage (1848), puis l’introduction de travailleurs migrants (indiens) pour remplacer la main d’œuvre servile, la propriété a connu des changements sociaux importants.
Maison construite en fer forgé (ossature métallique) et briques roses, chevet couvert à l’origine de tuiles, remplacées plus tard par une toiture en tôle.
Galeries ouvertes, balcons circulaires, loggia au premier étage, le tout ceinturé de balustrades et frises.
Ces éléments sont autant décoratifs que fonctionnels (ombre, ventilation).
On parle d’une possible implication des ateliers de Gustave Eiffel pour la structure métallique, mais cela reste non prouvé formellement.
C’est une légende persistante.
On l’appelle parfois la “Maison hantée” : des récits évoquent des cris dans la nuit, attribués aux esclaves lors d’émeutes.
Une autre légende dit que cette maison faisait partie d’un lot de maisons fabriquées en Europe, destinées à la Louisiane, qui furent détournées du voyage à cause d’une avarie du navire, vendues à Pointe-à-Pitre, puis transportées vers Zévallos.
Le “jumelage” entre cette maison et le musée Saint‐John Perse (à Pointe-à‐Pitre) ressort dans ces récits.
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