La légende veut que le philosophe romain Sénèque, exilé par l’empereur Claude, y ait trouvé refuge au Ier siècle.

Historiquement, il a bien été relégué en Corse, mais rien n’atteste qu’il ait vécu dans cette tour, d’autant qu’elle fut construite bien plus tard, au Moyen Âge, probablement par les Génois comme tour de guet et de communication.

La mémoire populaire, friande de symboles, a fait le reste , l’exilé stoïcien est devenu l’hôte imaginaire de ces pierres battues par les vents.

Aujourd’hui, la tour est une ruine circulaire, envahie par les herbes et les histoires, mais elle reste un point de passage emblématique pour les randonneurs.

On y monte par un sentier escarpé depuis Col de Sainte-Lucie et arrivé là-haut, on comprend pourquoi la légende s’y est accrochée , c’est un lieu propice à la méditation sur la fragilité des empires, la patience de la nature et la petitesse des hommes face à l’horizon.

La Tour de Sénèque est donc moins une vérité historique qu’une métaphore vivante , celle de la sagesse en exil, de la pensée qui se tient debout sur les ruines, face au souffle infini de la mer.