Bourg‑sur‑Gironde - 33 - Gironde - Nouvelle-Aquitaine - France
Sur l’épaule du coteau, le Château de la Grave regarde l’estuaire comme on veille un fleuve ancien.
Ici, la pierre claire dialogue avec le ciel, et la Gironde, large et lente, déroule son récit d’eaux mêlées.
Édifié au XIXᵉ siècle, le château adopte une élégance néoclassique, équilibrée, presque pédagogique.
Sa façade ordonnée, son parc en terrasses et surtout son belvédère composent un théâtre naturel tourné vers l’estuaire.
Le regard embrasse les vignes, les îles et les marées qui respirent.
Ici, le vin n’est pas un produit pressé par le marché, mais une conversation lente avec le coteau et l’estuaire.
Le Château de la Grave cultive cette patience.
Vignes plantées sur les pentes argilo-calcaires dominant la Gironde.
L’estuaire joue le rôle de régulateur thermique , il adoucit les excès, retarde parfois les gelées, polit les maturités.
Le vent nettoie la vigne, la lumière s’y reflète large.
Majoritairement merlot, soutenu par le cabernet sauvignon et le cabernet franc.
Un trio classique de la rive droite, ici guidé par la fraîcheur du fleuve plutôt que par la seule puissance.
Rouges équilibrés, plus droits que démonstratifs.
Le fruit noir reste net, la bouche garde de la tenue, avec une trame tannique mesurée.
Le bois, quand il est présent, accompagne sans bavardage.
Des vins de table au sens noble , faits pour durer un repas, pas pour impressionner une minute.
Au nez, fruits mûrs, parfois une touche d’épices douces.
En bouche, l’attaque est souple, puis le vin s’étire, porté par une fraîcheur discrète mais persistante.
La finale rappelle le sol et le vent, pas le sucre.
Un vin d’observation plutôt que de démonstration. On y sent une fidélité au lieu : ni maquillage, ni excès. Juste l’expression calme d’un coteau qui a vu passer les marées et les siècles.
Accords conseillés
Cuisine de terroir, viandes mijotées, légumes racines, fromages affinés sans tapage.
Le vin aime la compagnie simple et sincère.
Le vin du Château de la Grave ne cherche pas l’applaudissement.
Il préfère la conversation longue, celle qui commence au premier verre et se termine quand la bouteille est vide et l’esprit un peu plus clair.
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